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<p>Jeudy Politique</p> - Macron, du débauchage au replâtrage

Au lendemain du discours de politique générale d'Elisabeth Borne, Bruno Jeudy revient sur le remaniement ministériel.

La marche d’Emmanuel Macron tourne au surplace. Il lui avait déjà fallu vingt et un jours pour nommer sa Première ministre, Élisabeth Borne. Il en aura eu besoin de quinze pour remanier son gouvernement. Depuis 2017, le président de la République nous avait habitués à faire des coups politiques avec ses gouvernements successifs. De la nomination du LR Édouard Philippe à celle de Jean Castex, du débauchage de figures de la droite tels Bruno Le Maire et Gérald Darmanin à celui des socialistes Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt, le chef de l’État avait démontré sa forte capacité d’attractivité. Et puis, le soufflé est retombé après sa réélection. Le temps du débauchage a laissé la place au recyclage, voire au replâtrage. Déjà, le choix de faire entrer Damien Abad dans l’équipe d’Élisabeth Borne s’est révélé funeste en matière d’image. Sous la pression d’accusations multiples, le ministre des Solidarités n’a pas bénéficié du principe de présomption d’innocence. On peut le regretter. Se dire aussi que d’autres ministres (Éric Dupond-Moretti, Gérald Darmanin, Chrysoula Zacharopoulou) ont été épargnés. Mais de fait, la situation du député de l’Ain était devenue intenable. La prise de guerre du chef de l’État s’était transformée en boulet, selon le mot de la cheffe du gouvernement, qui a demandé et obtenu sa tête. Exit Abad .

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Consolider le socle politique de sa majorité

Après le semi-échec des législatives, Emmanuel Macron a préféré consolider le socle politique de sa majorité. En clair, il a ouvert la composition du gouvernement Borne 2 aux seuls amis ou presque… de François Bayrou et d’Édouard Philippe. Cela traduit les faibles marges de manœuvre du chef de(...)


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