Papillomavirus : infection, transmission, vaccin et traitements
Les papillomavirus humains (HPV pour human papillomavirus) appartiennent à la famille des papillomaviridae. Ces virus (on en dénombre plus de 100 types) sont responsables le plus souvent d’affections cutanéo-muqueuses. Certains types de papillomavirus sont associés à des verrues vulgaires, plantaires et planes, d’autres à des lésions touchant les sphères anogénitales (condylomes génitaux) ou oropharyngées (condylomes laryngés).
Les HPV 6 et 11 sont ainsi responsables de 80 à 90 % des verrues génitales. Cependant, quelques types de papillomavirus, dits à haut risque, sont responsables de proliférations cutanéo-muqueuses malignes (cancéreuses). Ce sont les types 16, 18, 31, 33, 35, 39,45, 51, 52,56, 58,59. Les HP 16 et 18 sont à haut potentiel oncogène. Deux HPV sont potentiellement cancérogènes (HPV6 et 11).
Les papillomavirus 16 et 18 sont responsables des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus, mais aussi de la gorge, de l’anus, du vagin, de la vulve ou du gland. Les HPV oncongènes sont responsables de la quasi-totalité des cancers de la marge anale, du col de l'utérus et de la vulve, de près de la moitié des cancers de la gorge et d'un tiers des cancers du pénis. Le HPV 16, virus très oncogène est ainsi retrouvé à la fois dans 60 à 90 % des cancers du col de l'utérus (qui tue plus de 1000 femmes par an en France) et dans la quasi-totalité des cancers de l'oropharynx HPV-associés.
Dans une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association (JAMA), (...)