Paris : une patiente porte plainte après un viol aux urgences de l’hôpital Cochin

Photo de l’entrée de l’hôpital Cochin prise le 2 avril 2012 à Paris.   AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD (Photo de Kenzo TRIBOUILLARD / AFP)
KENZO TRIBOUILLARD / AFP Photo de l’entrée de l’hôpital Cochin prise le 2 avril 2012 à Paris. AFP PHOTO KENZO TRIBOUILLARD (Photo de Kenzo TRIBOUILLARD / AFP)

FAITS DIVERS - Réveillée par une douleur au bas-ventre alors qu’elle était hospitalisée, elle s’est retrouvée face à un violeur. Hospitalisée à l’hôpital Cochin à Paris fin octobre, une trentenaire dénonce un viol commis par un autre patient de l’établissement durant son passage aux urgences. Elle a depuis porté plainte contre X, mercredi 23 novembre, pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

La patiente, âgée de 34 ans, avait été admise aux urgences dans la nuit du 27 au 28 octobre à la suite d’un traumatisme crânien consécutif à un malaise, a expliqué à l’AFP son avocate maître Laura Abecassis, confirmant une information du Parisien et RMC. Inconsciente, la femme aurait été transportée par les pompiers à 1 h 20 du matin dans un des box des urgences.

Un « double traumatisme » pour la victime

C’est quelques heures plus tard, vers 4 heures du matin, qu’un infirmier a surpris un homme dans le box de la jeune femme. Il était en train de la violer avec ses doigts alors qu’elle était endormie. Le soignant l’a ensuite vu prendre la fuite, selon une source proche du dossier. Selon nos confrères du Parisien et de RMC, les cris de la jeune femme, réveillée par l’agression, auraient mis l’individu en fuite.

« C’est un double traumatisme pour ma cliente, le viol en lui-même et les circonstances. Elle veut aller jusqu’au bout, comprendre comment ces faits extrêmement graves ont pu se passer comme ça dans un service public », a commenté maître Abecassis. Elle explique également que sa cliente « n’aurait jamais imaginé être en insécurité » dans un hôpital.

« Y a-t-il eu ou non des manquements durant sa prise en charge aux urgences ? Notre cliente souhaite la vérité, a déclaré son deuxième avocat, maître Alexandre Lobry, dans les colonnes du Parisien. De nombreuses zones d’ombre demeurent dans cette affaire », a-t-il insisté.

Le suspect sous le coup de deux obligations de quitter le territoire

Grâce à la description du soignant et de la patiente, l’homme avait pu être rapidement interpellé non loin de l’hôpital par la brigade anticriminalité (Bac) du XIVe arrondissement de la capitale, peu après 5 h 00, selon la même source. Selon RMC et le Parisien, l’homme portait sur lui la carte bleue de la victime et venait de s’en servir.

D’après les éléments de l’enquête rapportés par nos confrères, l’homme aurait été repéré plus tôt dans la soirée en train de « rôder » aux abords du bar où la jeune femme a fait son malaise. D’abord mis à l’écart par les responsables de l’établissement, il aurait ensuite simulé un coma éthylique pour être emmené comme sa future victime aux urgences. Dernier élément incriminant : l’homme est visible sur les images de vidéosurveillance des urgences en train de chercher la trentenaire une fois qu’ils ont tous deux été hospitalisés.

Âgé de 22 ans selon l’identité qu’il a fournie, « il est défavorablement connu des services », explique la source proche du dossier. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire ouverte le 30 octobre pour viol commis par une personne sous l’emprise de stupéfiants, vol et escroquerie, selon une source judiciaire.

Le suspect, connu sous plusieurs identités, était sous le coup de deux obligations de quitter le territoire (OQTF) sous deux noms différents, la dernière en date de juillet.

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