Partage(s) – Emilie, 24, souffre de dysmorphisme : « Je pèse 46 kilos, mais je me vois toujours “grosse” »

Une femme qui se trouve grosse dans son reflet dans le miroir.

Emilie* a 34 ans. Depuis toute petite, elle entretient une relation compliquée avec son corps. Quelque part entre ultra contrôle et culpabilité, elle raconte son dysmorphisme.

D’aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours eu une relation compliquée avec mon corps. Petite, je me trouvais déjà « grosse », alors que je ne l’étais pas. Ma grand-mère me surnommait même Jiminy Cricket - les inconditionnels de Pinocchio auront forcément la référence.

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Déjà à l’époque, j’avais une vision biaisée de mon corps. Je ne me comparais pas encore aux autres et je n’ai pas le souvenir de m’être trouvée grosse en me regardant dans le miroir. En revanche, je me souviens parfaitement qu’à huit ou neuf ans, je ne supportais pas regarder mes cuisses quand j’étais assise. Je détestais comme, au contact d’une chaise ou d’un banc, elles s’élargissaient, semblaient perdre leur fermeté, leur forme. Très vite, j’ai trouvé la parade : il suffisait que je reste sur la pointe des pieds pour que cela ne se produise pas.

Au fil des années, j’ai adopté plusieurs de ces petites parades : ne pas porter de débardeurs pour cacher mes bras, préférer des coupes taille haute pour masquer mon ventre… Aujourd’hui encore, ce sont des choses qui me suivent. Car non, cette perception biaisée de mon corps ne m’a jamais quittée.

« C’est là que mon dysmorphisme s’est vraiment installé »

À...

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