Pauline Ducruet, une petite collection princière

La fille de Stéphanie de Monaco démarre dans la création de mode. A voir les vêtements, assurément, elle a une personnalité stylistique, et des compétences.

Elle n'est pas seulement la «fille de» et entend bien le démontrer. Mais tout en douceur et en discrétion. Ce samedi après-midi à Paris, tandis que les syndicats et les associations défilent boulevard Magenta pour l'harmonie collective et des salaires augmentés, la princesse présente une vingtaine de pièces dans une rue discrète derrière la place de la République. Pas de cocktail, pas de flashes.

Sur quelques portants, du satin de soie et des jaillissements de couleur pure, unie : bleu violine, blanc cassé et jaune citron, entre fluo, densité et lumière. Les lignes sont classiques, rectangulaires, faciles à porter : trench long, trench court, robe trois trous et chemise. C'est souple, fluide, bordures à vif, façon Alber Elbaz chez Lanvin. Mademoiselle connaît ses classiques.

Et pour cause, elle est diplômée de la Parson's School of Design de New York, a fréquenté l'Institut Marangoni auparavant, sait construire de ses mains une collection complète... Pour son examen de sortie, elle a coupé-cousu veste, chemise, robe... pour un tout premier défilé.

Aujourd'hui, elle franchit une étape. Ces vêtements sont sa dernière collection fabriquée à New York, «d'où ses prix, un peu élevés», admet-elle. En effet : 500 euros la chemise, 2250 pour le trench long, 1750 pour le court. Mais désormais, c'est à Paris qu'elle va tenter de s'installer et faire fabriquer, justement pour offrir des prix plus abordables. Tous les jeunes créateurs le savent : faire confectionner de petites séries coûte dix fois plus cher que produire en grandes séries. Et si vous délocalisez en Asie, c'est 100 fois moins. Bon. Pauline Ducruet veut de la belle ouvrage, classique mais unique. C'est réussi, rien à dire.

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