La Pause Simone - Pourquoi je ne prends plus de Spasfon pendant mes règles
Mon histoire est celle de tant de femmes. J’ai mes premières règles à l’âge de 12 ans. Mois après mois, je souffre comme je n’ai jamais souffert auparavant. Mes menstruations sont pires que la gastro. Je suis pliée en deux, je ne tiens pas sur mes jambes, je m’évanouis… À 13 ans, l’unique solution proposée par mon médecin généraliste est une pilule contraceptive. Il me conseille aussi de prendre de l’Antadys et du Spasfon. Alors, toutes les trois semaines, je m’en gave. Les années passent, je suis moins handicapée par mes règles mais je continue de souffrir. À 17 ans, ma vie sexuelle commence. Assez vite, je m’aperçois qu’il y a un problème : les rapports sont douloureux, je ne lubrifie pas. J’ai honte. J’en parle à ma gynécologue qui met ça sur le compte du stress, me suggère de “me détendre“ et d’utiliser du lubrifiant. Un jour, des examens révèlent que je suis allergique à l’ibuprofène. Je comprends que, depuis tout ce temps, j’empoisonne mon corps avec l’Antadys qui provoquait mes vomissements mensuels. Je ne prends plus que du Spasfon. Beaucoup de Spasfon. Mais… ça ne me soulage pas. Je souffre. Je souffre et je me sens nulle, anormale, car j’ai le sentiment de dysfonctionner. Ce n’est qu’à 30 ans que je tombe sur une gynécologue féministe* qui m’informe des effets secondaires de la pilule, notamment la sécheresse vaginale (sécheresse qui entraîne des douleurs, douleurs qui peuvent créer un vaginisme, vaginisme pouvant être source de dépression). Je l’arrête. Sexuellement, (...)