Pause Simone : La violence, c'est pas du cinéma
Il y a quelques années, j’ai crushé sur un type qui - disons-le franchement - s’est bien amusé avec mes sentiments : il voulait de moi, il ne voulait plus de moi, il me rejoignait en soirée pour qu’on rentre ensemble, puis finalement il ne se passait rien, et il ne me répondait plus pendant trois semaines, etc. Un jour, il m’a rappelée, il a insisté pour qu’on se revoie, j’ai accepté, et il m’a dit quelque chose de vraiment blessant. Je l’ai giflé. C’est parti tout seul, comme un réflexe. Il l’a évidemment mal pris, il m’a demandé pourquoi j’avais fait ça et j’ai répondu une phrase du genre “Oh, ça va, je t’ai pas fait mal… et tu l’as bien cherché, non ?“. Le temps a passé, et j’ai souvent repensé à cette scène… Et si ça avait été l’inverse ? Si cet homme m’avait giflée et avait prononcé ces mots, comment l’aurais-je vécu ? Je suis sûre et certaine que j’aurais jugé la situation très grave. Alors, pourquoi m’a-t-elle paru acceptable à ce moment-là ?