Publicité

« Personne n’a rien vu venir » : en Corse, la sidération après la tempête

Dans ce camping de Sagone, la tempête a fait de nombreux dégâts. Une vacancière a perdu la vie, un arbre étant tombé sur son bungalow.  - Credit:PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP
Dans ce camping de Sagone, la tempête a fait de nombreux dégâts. Une vacancière a perdu la vie, un arbre étant tombé sur son bungalow. - Credit:PASCAL POCHARD-CASABIANCA / AFP

« Je n'ai jamais connu une telle tempête. C'est comme si on avait été pris dans une tornade. » Vanina Peretti est encore sous le choc. La gérante du camping Paduella, dans la pinède de Calvi (Haute-Corse), n'avait pas encore ouvert sa réception, ce jeudi 18 août au matin, lorsqu'elle a assisté à la scène : des rafales jamais atteintes, jusqu'à 197 km/h, couplées à des orages soudains qui se sont violemment abattus sur l'île. Arbres arrachés, voitures dévastées, toits emportés, tentes anéanties… L'hôtelière n'a pas encore fait l'inventaire des dégâts. Mais si le bilan matériel est lourd, il semblerait presque anecdotique au regard des drames humains laissés par le passage de la tempête.

Ce jeudi après-midi, les services de la préfecture de Corse faisaient état de cinq morts et d'une vingtaine de blessés, à terre ou en mer, dont trois sont en « urgence absolue. » Face à l'ampleur du sinistre, la Première ministre, Élisabeth Borne, a activé la cellule interministérielle de crise. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, s'est rendu sur place en fin d'après-midi, dans un camping de Sagone (Corse-du-Sud), où une adolescente de treize ans a perdu la vie, avant de prendre la direction de Calvi ce vendredi matin, au chevet des sinistrés. « Les dégâts sont énormes mais fort heureusement nous n'avons pas eu de blessés, souffle Vanina Peretti. Au regard de la violence de l'événement, cela relève du miracle, car, actuellement, en pleine saison, nous avons près de 4 [...] Lire la suite