Petites maternités : peut-on continuer à y accoucher sans risque ?
Prend-on un risque en accouchant dans une toute petite maternité, plutôt qu’une grande ? C’est l’avis du rapport présenté mardi 28 février, à l’Académie de médecine, par le professeur Yves Ville, gynécologue obstétricien, et 14 autres spécialistes. Ils estiment que 111 maternités, sur 452 en France, effectuant moins de 1 000 accouchements par an, perdent trop en expérience et finissent par mettre en danger la mère et l’enfant. Le rapport a profondément divisé la communauté médicale, d’autres spécialistes assurant que la proximité de la maternité par rapport au domicile doit primer.
100 maternités où il ne faudrait plus accoucher
30 % des maternités françaises ont fermé ces vingt dernières années. Mais ce n’est pas suffisant, selon Yves Ville, qui détaille son rapport auprès du Parisien : « On doit regrouper 100 maternités en France au nom de la sécurité de la mère et de l’enfant. Si on ne le fait pas, on court à la catastrophe. » Le professeur explique que, faute de personnel, certains de ces établissements ferment quelques jours par semaine, perdent en expérience, « ce qui est dangereux », et font appel à des intérimaires. « Cette organisation sous forme de rustines ne permet pas d’assurer la sécurité et la qualité des soins », martèle le gynécologue, dans les colonnes du Parisien.
Pourtant, les plus grosses maternités de type 2 et 3, ce qui rassure les futures mamans, qui les privilégient désormais...