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Pimkie touché à son tour par la tourmente du prêt-à-porter

Une enseigne de l’entreprise de vêtements « Pimkie » à Villeneuve d’Ascq, le 8 janvier 2018.
Une enseigne de l’entreprise de vêtements « Pimkie » à Villeneuve d’Ascq, le 8 janvier 2018.

ÉCONOMIE - L’hécatombe se poursuit dans le secteur du prêt-à-porter. Le groupe Pimkie a annoncé mercredi 29 mars son intention de fermer 64 magasins d’ici 2027, conduisant à la suppression progressive de 257 postes, dans le cadre d’un plan de transformation de son propriétaire Pimkinvest.

Ce « plan d’économie » s’explique par « une baisse de la fréquentation et des ventes », indique dans un communiqué la marque, rachetée à l’association familiale Mulliez (AFM) en février par Pimkinvest, consortium mené par les groupes Lee Cooper France, Amoniss (Kindy) et Ibisler Tekstil.

Des délégués syndicaux de Pimkie avaient alerté début février sur l’imminence d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), craignant alors la disparition d’environ 500 postes.

« Les leviers pour réduire le nombre de fermetures seront étudiés avec attention, à chaque fois que cela sera possible, notamment aux côtés des partenaires bailleurs de Pimkie », est-il précisé dans le communiqué.

Ce plan vise à « inscrire Pimkie dans un projet de long terme, en s’appuyant sur une structure saine », affirme la direction de la marque.

Pimkie liste plusieurs chantiers dont une « modernisation de l’offre et de l’image », une « transformation digitale » ou « l’amélioration de la performance commerciale ».

L’entreprise entend « tout mettre en œuvre pour proposer des solutions favorisant le repositionnement des salariés » via un « reclassement interne » et « un accompagnement personnalisé », a-t-elle assuré.

Kaporal demande son placement en redressement judiciaire

Citée dans le communiqué, la directrice générale de Pimkie Sandrine Lilienfeld espère « réaffirmer la place de Pimkie » dans « le top 3 des marques préférées des femmes de 18 à 25 ans ».

L’enseigne longtemps détenue par l’AFM, qui emploie 1 500 salariés et compte 232 magasins en propre et 81 en affiliation, avait annoncé en octobre être entrée en négociations exclusives en vue de son rachat. La vente a été finalisée le 22 février.

Le secteur du prêt-à-porter en France est secoué depuis plusieurs mois par une violente crise, qui s’est notamment traduite par la liquidation de Camaïeu en septembre 2022 et par les placements en redressement judiciaire de Go Sport, Gap France et Kookaï en début d’année 2023.

Le 20 février, le chausseur San Marina a été placé en liquidation judiciaire, entraînant 650 salariés dans sa chute. L’enseigne spécialisée dans le jean Kaporal, qui emploie 534 personnes, a elle annoncé mardi demander son placement en redressement judiciaire.

« Depuis de nombreuses années, la société a fait face à des éléments extérieurs imprévisibles et imparables », a écrit dans un communiqué la marque marseillaise, citant les conséquences des manifestations des gilets jaunes, de la pandémie de Covid-19, des « grèves successives », et du « choc inflationniste » notamment dû à la guerre en Ukraine.

Créée en 2004 par une famille marseillaise déjà spécialisée dans le jean, la marque Kaporal compte aujourd’hui 113 boutiques en France et a réalisé 99 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022.

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