Placements et climat : comment s'y retrouver

Pour choisir un fonds écoresponsable au sein d’une assurance-vie, d’un plan d’épargne retraite (PER) ou en actions (PEA), mieux vaut se documenter et s’armer de patience.

Entre difficultés pratiques et greenwashing, il n’est pas simple d’identifier des placements financiers favorables à la lutte contre le réchauffement climatique. Pour Vincent Auriac, président de la société de conseil Axylia, c’est le reflet d’un monde économique qui n’est pas encore aligné avec la limitation de la hausse des températures à 2 °C.
Paris Match. L’épargne bancaire est-elle compatible avec la limitation du réchauffement climatique ?
Vincent Auriac. Les études des ONG montrent le contraire. Les livrets bancaires ordinaires autres que les comptes du type livret A, dont l’utilisation est réglementée, sont un concentré du bilan des banques. Oxfam et Carbon4 Finance ont démontré que leur intensité carbone dépassait 600 tonnes équivalent CO2 d’émissions par million d’euros investi pour les mauvais élèves, et plus de 350 tonnes pour La Banque postale. Les fonds en euros, qui représentent 77 % des encours de l’assurance-vie, composés principalement d’obligations, ne font pas beaucoup mieux.

Et les supports financiers plus dynamiques ?
On peut estimer l’intensité carbone des fonds communs de placement investis en actions européennes autour de 300 tonnes par million d’euros investi en moyenne. Ceux qui font des efforts peuvent descendre autour de 80 à 100 tonnes. Le rapport est de 1 à 6 avec les banques. Il est donc possible de diminuer drastiquement l’empreinte carbone de votre épargne.

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Le label Greenfin comporte des exclusions fortes vis-à-vis du nucléaire et des énergies fossiles

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Tous ces fonds se valent-ils ?
Nous avons étudié 82 fonds labellisés ISR représentatifs de la catégorie actions Europe. Il en ressort que 11 % des fonds analysés ont un poids d’énergies fossiles plus important que l’indice de(...)


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