Interview de Georges Fenech : « Le problème de la police, c’est la justice »

Nice Matin/Dylan Meiffret/MAXPPP

Ancien juge d’instruction et député honoraire, Georges Fenech se sert de son expérience dans les univers judiciaire et politique pour pointer leurs responsabilités respectives dans la hausse de la délinquance et de la criminalité. Entre la prise de pouvoir d’une idéologie au sein de l’institution judiciaire et la lâcheté des hommes politiques devant ce constat, personne n’est épargné. Georges Fenech fait partie des rares observateurs à avoir compris le cri du cœur d’un syndicat de police : « Le problème de la police, c’est la justice. » Il ne remet pas en cause le dévouement du personnel judiciaire, mais la manière dont la justice a fini par être pensée et rendue en France.

Vous signez un livre sur l’ensauvagement de la France, dont vous imputez la responsabilité à des magistrats et des politiques… Les deux domaines dans lesquels vous avez fait carrière ! Quel est le but de cet ouvrage ?

L’idée centrale est d’expliquer comment un clan idéologisé a pris le pouvoir dans les années 1970. Ce n’est pas simplement un sentiment mais une succession de faits : peu à peu, certains ont réussi à appliquer leur vision d’une justice inspirée par une idéologie parfaitement structurée, portée par des gens intellectuellement brillants, que l’on appelle « la défense sociale nouvelle ». Élaborée en Italie, cette doctrine est simple : le crime serait le produit des discriminations sociales et de la misère ; la répression n’est donc pas une solution puisque le criminel est la première victi...


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