Le Plan loup n'a convaincu personne
Le Plan loup chargé de régir le sort du canidé pour les cinq prochaines années et qui devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2024 a été présenté le lundi 18 septembre au Groupe national loup, qui rassemble tous les acteurs du dossier, et a provoqué un tollé du côté des associations écologistes. Espèce strictement protégée depuis son retour en France voilà 30 ans, le loup pourrait, selon les termes de ce plan, voir son statut changer. Le gouvernement estime que l’espèce est désormais sauvegardée (1104 loups en France officiellement). Pour les pouvoirs publics, il s’agit maintenant de protéger le pastoralisme (12000 moutons attaqués en 2022).
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Les associations écologistes ont claqué la porte
Cette protection passerait par un déclassement du loup dont les règles de « prélèvement » sont largement assouplies par le Plan. Les six associations écologistes membres du Groupe national loup ont décidé de claquer la porte de la réunion. Animal politique par excellence, le loup suscite toujours les passions. D’un côté, ses défenseurs estiment qu’il ne nuit pas à la biodiversité mais au contraire la renforce et que ses impacts sur les troupeaux sont stables alors que sa population augmente. De l’autre, les éleveurs et les chasseurs le considèrent comme un « nuisible » qui doit être régulé comme le renard.