Poly-Amours - Zazie, 24 ans : "J'ai deux compagnons. Je ne sais pas avec lequel je veux avoir des enfants"
Zazie a 24 ans et est engagée dans deux relations sentimentales en même temps. Si tout son entourage a accepté son mode de vie sans poser de questions, ses parents ont émis le souhait de ne pas rencontrer ses compagnons.
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Zazie a 24 ans et elle est impliquée dans deux relations amoureuses simultanées depuis 2 ans : "Je réfléchissais déjà à ça quand je suis entrée à la fac. Je ne voulais pas d’une relation unique qui prenne toute la place. Je ne me sens pas capable d’être fidèle et j’ai besoin de garder ma liberté même quand j’aime quelqu’un. J’avais entendu parler de polyamour mais je ne voulais pas y penser tant que je n’avais pas rencontré les bonnes personnes pour le vivre. C’est venu à moi il y a deux ans quand j’ai rencontré mes deux hommes à la même soirée."
Zazie s’épanouit dans ses deux relations très différentes l’une de l’autre : "J’ai une relation fun et une relation refuge. Avec l’un je passe des heures dans ses bras dans son canapé à regarder des séries télé et avec l’autre on organise des week-ends de rando ou de grimpe. Je les aime tous les deux et je n’ai jamais pensé devoir choisir. Je sais aussi qu’ils sont heureux de leur côté. Ils n’ont pas d’autre relation sérieuse mais un des deux voit des femmes pour des plans cul à côté et l’autre est bien content d’avoir du temps pour lui quand je ne suis pas là. On a trouvé un équilibre qui fonctionne bien et tout le monde s’entend bien."
Vidéo. Le grand A : polyamour
Zazie n’a eu aucun mal à faire accepter ses relations autour d’elle : "Mes amis savaient déjà que je ne cherchais pas à vivre un modèle classique. Ça n’a étonné personne que je me tourne vers le polyamour. Et j’avais déjà autour des mois des personnes qui avaient essayé. J’ai présenté mes hommes à tout le monde et ça s’est bien passé. Il y a évidemment des gens qui se sont mieux entendus que d’autres mais tout le monde a été accepté. Ça m’a fait du bien que ça se passe de manière sereine et que je ne doive pas expliquer ce que je vis ou essayer de convaincre qui que ce soit. Ma soeur aussi, l’a très bien pris. Elle dit que ce n’est pas pour elle, ce qui est ok, mais qu’elle comprend que ça marche pour moi. Mes parents préfèrent ne pas rencontrer mes amoureux mais ils ne font pas de réflexions désagréables et se contentent juste de me demander comment ça va sur ce plan-là sans me demander de détails. Dans l’ensemble, vraiment, ça va très bien."
Le trio n’a vécu qu’un seul grand conflit à ce jour : "Le seul moment où ça a été compliqué c’est quand on a parlé d’habiter ensemble. Il y a eu un moment où j’ai eu des problèmes pour me loger et il a fallu que je trouve une solution. La solution la plus logique aurait été de m’installer avec l’un d’eux mais quand j’en ai parlé à l’un et à l’autre ils m’ont dit qu’ils ne le prendrait pas bien que je choisisse l’autre. Il n’y avait pas de bonne solution. Je me suis fâchée contre eux parce qu’ils ne me facilitaient pas les choses et que c’était compliqué à vivre pour moi. On a passé quelques semaines à tous se faire la gueule et j’ai vraiment cru que c’était fini avec les deux. Et puis, ils se sont contactés pour en parler ensemble. Je pense qu’ils avaient envie de trouver un accord parce qu’aucun ne voulait me perdre pour un truc aussi bête que ça. Ça m’a rassurée de savoir qu’ils étaient capables de chercher des solutions ensemble et que tout ne reposait pas sur moi. Finalement, j’ai trouvé un appartement à moi et la question ne s’est plus posée. Pour moi, c’était impossible de choisir de toute manière."
La jeune femme envisage l’avenir sereinement : "Je sais maintenant qu’on est capables de traverser des conflits et de faire preuve d’intelligence et de dialogue. J’y ai pensé récemment quand je me suis demandé si j’avais envie d’avoir un enfant un jour. Je ne sais pas encore. Mais je ne sais pas non plus avec lequel des deux je pourrais en avoir envie. Je crois qu’il faudra avoir une sérieuse conversation à trois sur ce sujet. Je ne connais même pas leurs opinions personnelles. C’est possible aussi que ça réponde à la question. Je sais en tout cas qu’on est assez forts pour s’en sortir. J’ai confiance en eux. Et on a le temps aussi pour tout ça. On peut encore profiter sans se prendre la tête."
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