Pornographiques et sexistes, les « fresques carabines » vont enfin disparaître des hôpitaux

Le ministère de la Santé demande le retrait, en concertation avec les internes, de ces représentations obscènes et souvent sexistes qui ornent les murs des salles de garde des hôpitaux.

Les hôpitaux qui abritent des fresques à caractère pornographique ou sexiste dans les salles de garde vont devoir les retirer, « dans la concertation » avec les internes, selon une instruction ministérielle que l'AFP s'est procurée mercredi 24 janvier.

Cette décision s'inscrit dans le cadre de la « politique de tolérance zéro » affichée face aux « violences morales ou sexuelles à l'encontre des étudiants en santé », fait valoir cette instruction de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS).

Cette note, datée du 17 janvier et révélée par le site d'information Hospimedia, souligne que « plusieurs contentieux clos ou en cours » ont visé des fresques. Saisi en référé par l'association Osez le féminisme au nom de la « dignité des femmes », le tribunal administratif de Toulouse a ainsi ordonné en décembre 2021 le retrait de certaines décorations des salles de garde du CHU de la ville.

En 2015, une fresque de Clermont-Ferrand mimant un viol collectif entre super-héros avait suscité une polémique, avant d'être effacée.

Opposition d’une partie des étudiants en médecine

Depuis, des hôpitaux ont spontanément retiré ou modifié des peintures murales, « parfois dans un climat d'opposition des internes », note le document ministériel.

Aujourd'hui encore, une partie des « carabins » (étudiants en médecine) demeurent attachés à des représentations grivoises et grotesques relevant d'une tradition dont l'origine et la...

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