Publicité

Portrait. Sous un pont de Beyrouth, un sans-abri amoureux des livres

Mohamed n’est pas un “sans-abri comme les autres”. Son abri de fortune, situé près de l’une des routes d’entrée fréquentées de la capitale libanaise, est entouré de livres, à profusion, qu’il a accumulés au gré de ses pérégrinations. An-Nahar est allé à sa rencontre.

Mohamed Al-Maghrebi est un octogénaire à la longue barbe blanche qui vit sous un pont à la lisière de Beyrouth. Les murs de sa maison en carton “ne protègent pas de la chaleur de l’été, ni du froid de l’hiver, ni du bruit des voitures”.

Cet homme qui “garde un costume dans un sac en nylon pour le protéger de la poussière” n’est pas “un sans-abri comme les autres”, rapporte le quotidien libanais An-Nahar. Certes, il “accueille les visiteurs avec gentillesse et affection” et “son sourire ne quitte pas son visage fatigué”, mais il a une autre particularité.

Ce qui distingue son abri de fortune où l’on trouve un lit, une vieille radio ou un poêle à bois, “ce sont les centaines de livres éparpillés un peu partout”, écrit An-Nahar qui consacre un portrait à ce “sans-abri intellectuel”.

L’homme, qui ne quitte son abri “que pour les déplacements importants ou prendre une douche à la station-service toute proche”, explique An-Nahar, “passe son temps parmi les livres”.

À lire aussi: Crise. Un Noël sans lumière pour les Libanais

Sa “modeste bibliothèque” comprend des livres en plusieurs langues, traitant de domaines tels que la politique, la religion ou la culture. Son auteur préféré, l’Égyptien Taha Hussein (1889-1973), est considéré comme l’un des plus grands écrivains arabes de son temps.

“Son ami

[...] Lire la suite sur Courrier international

À lire aussi :