Pourquoi faut-il protéger les abeilles ?
Le constat est inquiétant. « Sur environ 1,3 million de ruches en France, nous en perdons chaque année plus de 300 000, regrette Henri Clément*, apiculteur et porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf). Quant aux abeilles sauvages, qui nichent le plus souvent dans le sol, près de 80% d’entre elles ont disparu. » Et c’est partout la même désolation: au Canada, par exemple, on a dénombré une perte de 50% des colonies d’abeilles entre les hivers 2021 et 2022.
Pesticides et prédateurs menacent leur survie
En cause, la dégradation de l’environnement. L’utilisation des pesticides, tout d’abord, entraîne un ralentissement du développement des abeilles, des malformations, des pertes d’orientation – elles ne retrouvent plus leur ruche –, une incapacité à reconnaître les fleurs, un affaiblissement de leurs défenses immunitaires, etc.
Ensuite, les monocultures et la disparition des haies ont réduit la quantité d’habitats naturels: les butineuses sont donc obligées d’aller de plus en plus loin pour trouver leur nourriture, « soit des glucides qu’elles trouvent dans le nectar des plantes et/ ou le miellat excrété par des pucerons suceurs de sève », explique Joseph Hemmerlé**, ingénieur de recherche à l’Inserm, apiculteur et moniteur apicole.
Le bouleversement climatique a également un impact considérable : feux de forêt et inondations qui dévastent des ruches, gelées tardives,...
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