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Pourquoi les femmes scientifiques sont restées dans l'ombre

On leur doit la fission nucléaire, la génétique des bactérie ou même la wifi… Pourtant, personne ne le sait. Pourquoi les femmes demeurent-elles en marge de l’histoire scientifique ? Rencontre avec Natalie Pigeard-Micaud, historienne et directrice adjointe du Musée Marie Curie.

Quand il s’agit de citer quelques scientifiques dont les inventions ont marqué l’histoire, les noms qui reviennent sont souvent les mêmes : Einstein, Copernic, Newton, Pasteur… On oublie alors que Vera Rubin a prouvé l’existence de la matière noire, qu’Ada Lovelace a réalisé le premier programme informatique, qu’Hedy Lamarr est à l’origine du wifi, que Katalyn Kariko est la mère du vaccin ARN messager, que Herta Ayrton a inventé l’arc électrique, que Lise Meitner a joué un rôle fondamental dans la découverte de la fission nucléaire, que Rosalind Franklin a été la première à formuler la structure de l’ADN, ou encore que Jocelyn Bell a découvert le premier pulsar, avant que son directeur de thèse Anthony Hewish ne s’approprie ses trouvailles et reçoive à sa place un prix Nobel. Cette dernière, comme nombre de ses consœurs, a été victime de ce que l’on appelle l’effet Matilda, qui consiste à minimiser ou nier de manière systémique la contribution des femmes à la recherche scientifique. Conceptualisé par l’historienne des sciences Margaret W. Rossiter, cet effet doit son nom à la militante et écrivaine féministe américaine Matilda Joslyn Gage, qui dénonça dès le XIXème siècle la propension de certains hommes à s’approprier les pensées intellectuelles de leurs consœurs. Un effet toujours actuel et frappant d’injustice, mais qui ne peut expliquer à lui seul l’amnésie généralisée dont les femmes...

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