"Pourquoi on n’a pas pris de cours de danse avant ? C'était fou !" : mais qu'est-ce qui nous empêche de danser ?
C’est à 69 ans que Catherine a repris la danse, des dizaines d’années après avoir pratiqué le classique quand elle était "très jeune". Elle a réservé un stage de plusieurs jours* sur un coup de tête. "Je m’en souviens très bien : j’étais devant la maison de retraite de ma maman et j’ai fait le virement par téléphone. C’était dingue !", revit pour nous celle qui traversait alors une période où elle multipliait les soucis familiaux. Pour elle, rien à voir avec son âge ou un complexe. "Autour de moi, on m’a dit : “Tu es courageuse”. Oui, c’est de la hardiesse, c’est osé, mais j’ai toujours aimé danser. C’est la vie qui fait que je n’ai pas pu continuer." Catherine ne s'est pas soucié de savoir si elle "savait danser" ou si elle "avait le rythme". Adepte du mouvement, l'autrice de cet article vous avoue ne pas non plus se poser ces questions. Alors pourquoi certains s'en privent-ils ?
En plus d'être une source de plaisir, la danse a de multiples bienfaits. Cela va "du sourire de l'enfant ou de la personne âgée qui danse" à une meilleure perception de soi, décrit Soaz Jolivet, sociologue, chercheuse et danseuse qui mène une étude sur les bienfaits santé de l'activité physique, et notamment la danse chez les personnes âgées. Plus concrètement, danser améliore la souplesse, la coordination et la confiance en soi, "surtout lorsque la personne en face nous renvoie du positif", précise aussi la sociologue. C'est peut-être pour cela que le réalisateur français Cédric Klapisch (En corps, 2022) (...)