“La précarité passait au second plan” : Anne-Claire Genthialon décrypte le piège du métier-passion
Transformer sa passion en activité professionnelle fait rêver 2 Français sur 5, mais n'y a-t-il pas un risque à sanctifier le travail et faire complètement corps avec ce dernier ? Enivrés par la passion, de nombreux travailleurs ne comptent en effet plus leurs heures et s'accommodent de la précarité de leur profession, au risque d'y laisser leur santé mentale et de finir en burn-out. Un rapport au travail finalement plus toxique qu'enviable, que la journaliste Anne-Claire Genthialon décortique dans son livre Le piège du métier passion (éd. Alisio). Dans ce récit intime captivant entrecoupé d'analyses sociologiques, elle revient sur son début de carrière en tant que journaliste pigiste* pour une rédaction prestigieuse qui ne lui proposera jamais de CDI, malgré son surinvestissement et de nombreux sacrifices… Une douloureuse désillusion, qui transformera définitivement sa vision du monde professionnel.
NEON : Si de nombreux actifs voient le travail comme un moyen de subvenir à leurs besoins, tu as choisi de devenir journaliste principalement par passion. Que représentait cette profession avant que tu en fasses ton métier ?
Anne-Claire Genthialon, autrice de l'ouvrage Le piège du métier-passion : C'est une profession que j'ai beaucoup fantasmée et qui a toujours été dans un coin de ma tête. Le métier-passion puise bien souvent dans les rêves d'enfants, comme si ceux-ci sont l'essence pure de qui on est. Petite déjà, je lisais de la presse jeunesse, et je me rappelle d'un dossier consacré (...)
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