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Présidentielle au Monténégro : quitte ou double pour l’indéboulonnable Milo Djukanovic

Est-ce le scrutin de trop pour Milo Djukanovic ? Contrairement à 2018, le richissime dirigeant de 61 ans, qui affronte ce dimanche six adversaires, devrait au moins être poussé à un second tour.

Face à des candidats plus jeunes

Certes, l’architecte de l’indépendance du ­Monténégro (2006) et de son entrée dans l’Otan (2016) reste encore favori. Mais, à l’image de son parti, le DPS (Parti démocratique des socialistes), défait aux législatives de 2020 puis aux municipales d’octobre dernier, il est gagné par l’usure du pouvoir. Les accusations de corruption et de liens avec le crime organisé dont il fait l’objet ont fini par l’abîmer.

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En comparaison, le jeune candidat d’Europe Now !, Jakov Milatovic, qui plaide lui aussi pour une entrée dans l’UE, apparaît bien moins compromis. L’ancien marxiste converti au libéralisme doit aussi faire face à un autre ennemi de poids, la Russie, qui n’a toujours pas digéré son virage pro-­occidental. Le très fort écho que trouve la guerre en Ukraine à ­Podgorica pourrait d’ailleurs favoriser le candidat prorusse, Andrija Mandic.

Les autorités craignent aussi que des cyberattaques venues de Moscou ne viennent perturber le vote. Ces menaces viennent assombrir une ambiance tendue par la crise politique en cours depuis 2020. Devant l’incapacité de la coalition à accoucher d’un gouvernement, Djukanovic a dissous jeudi le Parlement et convoqué de...


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