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La première grande découverte du Cern a 50 ans !

© 2014-2016 CERN

Le lundi 30 octobre 2023, le Cern organise une table ronde autour de la découverte des courants neutres en juillet 1973. Une épopée scientifique passionnante racontée par l'un de ses acteurs, le physicien Bernard Degrange, et mise en perspective par Delphine Blanchard, historienne des sciences et Christophe Grojean, physicien théoricien.

Le 19 juillet 1973, le Cern (European Laboratory for Particle Physics) annonçait sa première découverte majeure : les "courants neutres faibles".

Les courants neutres, une révolution pour la physique des particules

Derrière cette dénomination un peu obscure se cache une révolution pour la physique des particules. Car ces courants établissent un lien entre l’interaction électromagnétique, à l’origine des phénomènes électriques, magnétiques, lumineux, et l’interaction faible. Moins connue, elle s’exerce au cœur du noyau atome et est à l'origine d’un certain type de radioactivité.

Si l'interaction électromagnétique est le résultat d’un échange de photons entre particules chargées, quels étaient les "messagers" de l’interaction faible ? Cette question allait recevoir une réponse éblouissante en 1973 grâce aux travaux menés par André Lagarrigue (1924-1975) et son équipe au sein de l’expérience Gargamelle, une chambre à bulles installée au Cern à la fin des années 1960.

C'est grâce cet instrument remarquable qu'ils mettront en évidence l’existence d’un "courant neutre faible", porté par un "super" photon, le boson Z, le fameux "messager".

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Une épopée au cœur d'une table ronde organisée au Cern et retransmise en direct

Cette découverte allait ouvrir la voie à une unification entre les interactions électromagnétique et faible, celles-ci ne formant plus qu'une seule "interaction électrofaible" à l’œuvre aux débuts de l’Univers. Cela vaudra le prix Nobel de Physique en 1973 à Sheldon Glashow, Abdus Salam et Steven Weinberg, les pères de la théorie électrofaible.

Cette épopée sera au cœur d’une table ronde organisée à l’espace Science Gateway du Cern, en présence du physicien Bernard Degrange (CNRS/IN2P3) qui a pris part à l’expérience Gargamelle. Il sera accompagné de Delphine Blanchard, historienne des sciences (CNRS) et Christophe Grojean, physicien théoricien (CEA). Elle sera animée par Fabrice Nic[...]

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