Prison : la contrôleuse générale dénonce la surpopulation carcérale en France et blâme "l’inertie" de l’État

Ron Lach / Pexels

Elle tire la sonnette d’alarme. Dominique Simonnot, en tant que contrôleuse générale des lieux de privation de liberté (CGLPL), a fait paraître, ce jeudi 11 mai, son rapport d’activité pour l’année 2022, rapporte Libération.

Après avoir visité pendant un an dix centres pénitentiaires, quinze maisons d’arrêt, deux centres de détention et un établissement pénitentiaire pour mineur·e·s, elle dresse un constat glaçant.

En effet, la France fait face à une surpopulation carcérale sans précédent : 73.080 détenus au 1er avril pour 60.899 places, et un taux d'occupation moyen qui grimpe à 142,2 % dans les maisons d'arrêt.

Dominique Simonnot dénonce ainsi “une nette aggravation” des conditions de vie dans les prisons françaises, mais aussi les “conséquences délétères” que cela implique pour les prisonnier·e·s. À cause de cette surpopulation alarmante, iels sont obligé·e·s de “vivre à trois par cellule, 21 heures sur 24 – dans moins d'un mètre carré d'espace vital par personne – d'être grignoté·e·s par les punaises, envahi·e·s par les cafards et les rats", déplore Dominique Simonnot. Selon elle, 2150 d'entre elleux doivent dormir “sur un matelas posé au sol.”

Les maisons d’arrêt, en particulier, “débordent”, précise-t-elle. Là-bas, de telles conditions de détention font naître des tensions et des “situations explosives”. Les échanges entre détenu·e·s ou avec les surveillant·e·s tournent, la plupart du temps, “à la confrontation”, voire à “la violence.”

À côté de cela, la contrôleuse générale (...)

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