En prison pour viol, Georges Tron occupe toujours ses fonctions de maire

Condamné en février pour viol et agressions sexuelles en réunion, l’élu est incarcéré depuis deux mois. Mais, comme l’a rappelé Mediapart jeudi, Georges Tron exerce encore ses fonctions de maire de Draveil (Essone), malgré la mobilisation de l’opposition.

Depuis sa cellule, il donne des directives. Georges Tron, maire (LR) de Draveil, dans l’Essone, n’a pas quitté son poste, malgré son incarcération. S’il ne peut assister aux conseils municipaux, ses lettres sont transmises par ses adjoints, révèle Médiapart ce jeudi. Après sa condamnation en février pour viol et agressions sexuelles en réunion, l’élu a été incarcéré il y a deux mois dans la prison de la Santé, à Paris. Sa peine d’inéligibilité, prononcée par la cour d’assises d’appel de Paris, d’une durée de six ans, est suspendue : Georges Tron reste premier édile, en attendant le pourvoi en cassation qu’il a formé.

Maire de Draveil depuis 1995, fraîchement réélu au premier tour en mars 2020, l’homme politique peut compter sur le soutien d’une partie de la population et des élus. Cette situation atypique est néanmoins pointée du doigt par l’opposition. Des associations féministes réclament quant à elles, dans une pétition, la révocation de Georges Tron par décret du conseil des ministres. Rare, cette disposition est permise par la loi si le gouvernement estime que l’élu a failli à sa mission. Pour l’instant, le gouvernement n’a pas donné suite à ces demandes, indiquant à Médiapart que « cette affaire était entre les mains du ministère de l’Intérieur ».

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« On est en plein dans l’impunité des élus »

« On trouve ça...

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