Prisons: surpopulation, vétusté, violences… le rapport annuel alarmant de la Commissaire générale des lieux de privation de liberté

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Il s’agit d’un bilan particulièrement sombre. Le rapport annuel de la Commissaire générale des lieux de privation de liberté pour 2022 dépeint une situation critique dans les prisons françaises.

« Il n'existe pas de prison où il n'est porté atteinte à aucun droit. » C’est le constat inquiétant de Dominique Simonnot, la Contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, dans son rapport d’activité 2022, publié ce jeudi 11 mai. Afin de dresser un état des lieux des prisons françaises, l’autorité administrative s’est rendue dans dix centres pénitentiaires, quinze maisons d’arrêt, deux centres de détention et un établissement pénitentiaire pour mineurs. La Contrôleuse générale alerte sur des conditions de vie difficiles ainsi que « des conséquences délétères ».

Fléau bien connu des établissements pénitenciers français, la surpopulation reste une préoccupation majeure, Les visites réalisées en 2022 n’ont pas permis « de voir un taux d'occupation inférieur à 135% et trois établissements affichaient au moment de la visite des taux supérieurs à 200% », selon ce rapport. Les maisons d’arrêt, qui reçoivent les détenus condamnés à des peines courtes ou en attente de jugement, sont les premières concernées, avec un taux d’occupation moyen de 141% en janvier 2023.

Des situations de violences inquiétantes

Autre problème majeur que pointe le rapport: la violence grandissante dans les prisons. En effet, la surpopulation implique des « conséquences délétères » sur le cadre de vie des détenus. Une grande violence est induite par la promiscuité. Le rapport pointe du doigt « des situations explosives »...

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