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Le prix des carburants flambe: les candidats à la présidentielle ont des propositions

Que proposent les candidats à la présidentielle pour lutter contre la hausse des carburants? (Photo: Xinhua News Agency via Getty Images)
Que proposent les candidats à la présidentielle pour lutter contre la hausse des carburants? (Photo: Xinhua News Agency via Getty Images)

POLITIQUE - Nouvelle année, nouvelle flambée. Les prix à la pompe battent des records depuis le début du mois. Ce 17 janvier, date du dernier pointage officiel publié par le ministère de la Transition écologique, le prix moyen du diesel s’établissait à 1,62 euro/litre en moyenne, encore en hausse par rapport à la fin décembre. Même combat pour le sans-plomb 95-E10 à 1,68.

Des tarifs qui continuent de s’envoler à en croire Le Parisien, qui faisait sa Une, vendredi 14 janvier, sur le désarroi des automobilistes face à cette situation. Et pour cause: ces prix n’ont jamais été aussi élevés. A titre de comparaison, le diesel était à 1,53€ le litre à la mi-octobre 2018 lors du déclenchement de la fronde des gilets jaunes.

Dans ce contexte manifestement durable (une inflation avait déjà contracté le porte-monnaie des Français à l’automne dernier), les candidats à la présidentielle rivalisent d’idées et propositions. Certains prônent le blocage des prix quand d’autres parlent baisse de la TVA ou “chèque énergie”. De quoi alimenter un débat qui risque de se faire plus aigu si la hausse se poursuit à maintenant trois mois de la grande élection. Tour d’horizon.

Jean-Luc Mélenchon veut bloquer les prix

C’est l’une des propositions phares du début de campagne de Jean-Luc Mélenchon, le candidat insoumis: une “loi d’urgence sociale”. Le principe? Bloquer les prix sur les produits de première nécessité, de l’alimentation au gaz en passant par l’électricité et, donc, le carburant. Sa garde rapprochée avait également plaidé pour un “moratoire” à l’automne dernier, quand les tarifs flambaient déjà.

Roussel et la taxe flottante

Toujours à gauche, Fabien Roussel plaide lui pour une “taxe flottante” afin d’amortir les différents soubresauts liés au pétrole. Cela “permet de faire baisser les taxes quand le prix du baril monte pour que ça ne pèse pas sur le pouvoir d’achat de nos concitoyens”, expliquait le chef de file des communistes, en octobre dernier, lequel n’a pas encore dévoilé l’entièreté de son programme. Il prône également des transports collectifs “quasi-gratuits” partout “où c’est possible” et de plus larges “primes à la conversion”.

Hidalgo veut baisser la TVA

Il faut chercher pour trouver la mesure: mais elle figure bien dans le programme d’Anne Hidalgo. La socialiste, qui a présenté ses 70 propositions jeudi, parle, elle aussi de l’énergie comme “un bien de première nécessité.” Elle promet ainsi de baisser “la TVA sur la facture de gaz naturel et d’électricité” et “pour les carburants en cas de flambée du prix à la pompe”, sans donner plus d’indications chiffrées.

Jadot pour les “chèques énergie”

Pas de baisse des taxes pour l’écolo Yannick Jadot, mais un “chèque énergie” étendu et revalorisé. Celui qui doit dévoiler son programme le 19 janvier prochain évoquait, à l’automne, une enveloppe de 400 euros pour “les foyers les plus modestes”, ramenée à 100 euros pour 16 millions de Français de la classe moyenne.

Pécresse et le forfait kilométrique

De l’autre côté de l’échiquier politique, Valérie Pécresse, qui prône un grand mouvement de hausse des salaires, se fait plus discrète sur le sujet. En octobre dernier, elle proposait simplement de relever le plafond du forfait kilométrique pris en charge par certains employeurs à hauteur de 50%. “Peut-être qu’on pourrait envisager d’autoriser une prise en charge plus importante”, affirmait-elle sur le plateau du Grand Jury en expliquant également vouloir “négocier au niveau européen pour fixer différemment” les prix de l’énergie.

Le Pen veut une TVA à 5,5%

Plus à droite, Marine Le Pen qui se présentait, un temps, comme la “candidate du pouvoir d’achat”, a multiplié les promesses pour le porte-monnaie des Français. Parmi elles: l’abaissement de la TVA à 5,5 % sur les carburants et l’énergie. Une mesure qui permettrait de faire baisser de “8 euros” le prix d’un plein de 40 litres selon le calcul de la candidate du Rassemblement national formulant cette idée à l’automne dernier.

Zemmour veut faire payer les entreprises

Comme Valérie Pécresse, Eric Zemmour veut mettre les entreprises à contribution. Le polémiste d’extrême droite, qui consacre tout un volet de son projet aux automobilistes, veut que les entreprises “remboursent 50% des frais de carburant de leurs salariés pour les trajets domicile-travail.” En revanche, il prônait, à l’automne, une baisse des taxes qui ne figure plus dans ses livrets programmatiques.

À voir également sur Le HuffPost: À la pompe, “l’aumône” du chèque carburant convainc moyennement

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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