Les psychiatres hospitaliers mobilisés contre le « délabrement » du secteur

« Manque criant » de lits d’hospitalisation, « fermetures régulières » de centres médico-psychologiques faute d’effectifs : les psychiatres hospitaliers se mobilisent mardi contre le « délabrement » d’un secteur public victime d’un « abandon » de l’État, selon leurs syndicats.

Quatre organisations appellent à la grève et à des manifestations, notamment à 11 heures à Paris, devant le ministère de la Santé. Des rassemblements sont annoncés dans d’autres villes, devant les agences régionales de santé (ARS) ou des hôpitaux. Ces syndicats dénoncent un « abandon de la psychiatrie publique » qui « se caractérise au quotidien par le manque criant de lits d’hospitalisation complète et des fermetures régulières de centres médico-psychologiques (CMP) ». Une situation liée à la pénurie d’effectifs de médecins et d’infirmiers, qui « touche aujourd’hui cinq établissements hospitaliers sur six », selon un communiqué intersyndical.

« Nous n’avons plus la capacité de soigner comme on voudrait », déplore le Dr Norbert Skurnik, président de l’Intersyndicale de défense de la psychiatrie publique (Idepp). Selon ce psychiatre, faute d’accueil, « rien qu’en Île-de-France, 60 000 à 70 000 personnes, dont au moins 60 % sont des malades mentaux, errent en dehors de toute institution et de tout domicile ».

Dans un contexte de « durcissement » des conditions de travail, la spécialité n’attire plus les jeunes médecins, déplore le Dr Skurnik, citant le chiffre de 100 internes à répartir en région parisienne, « là où il en faudrait 150 ». Pour favoriser les recrutements, ce responsable syndical défend une augmentation de « 20 à 25 % » des salaires des psychiatres hospitaliers, sous forme de primes de...

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