Qu’est-ce que le syndrome du grand coquelicot qui discrimine les femmes au travail ?

Steshka Willems

Ce n’est pas nouveau. L’ambition, quand elle vient des femmes, est mal vue. Lorsqu’elles tentent de gravir les échelons, de briser le plafond de verre, elles sont souvent prises de haut, voire considérées comme des femmes sans cœur. Comme si chaleur et ambition étaient incompatibles. En Australie, cette discrimination majeure envers les femmes ambitieuses porte un nom, rapporte Marie Claire : le syndrome du grand coquelicot. Cette image, destinée à la base à désigner ceux et celles qui, ayant gagné beaucoup d’argent, se sentent supérieur·es aux autres, est désormais également utilisée pour parler de l’ambition. Dans le cadre du travail, on tend souvent à couper les tiges trop longues pour remettre tout le monde au même niveau. Exit les ambitieux·ses. Exit même celles et ceux qui sont trop doué·es pour le travail qui leur incombe. Une forme de jalousie mal placée qui a des effets durables sur les femmes ambitieuses plus que sur leurs homologues masculins.

En 2018, le Dr Rumeet Billan, une chercheuse canadienne, a publié une étude sur ce syndrome. Dans ce cadre, elle a interrogé plus de 1 500 professionnelles sur leur rapport à l’ambition et les réponses collectives qu’elles recevaient lorsqu'elles excellaient au travail. Pour 87,3 % des interrogées, il était alors clair que leurs réussites et leurs exploits avaient déjà été revus à la baisse au moins une fois par leurs collègues. Dans 70 % des cas, elles estimaient d’ailleurs que ces réussites leur avaient valu une forme de punition, (...)

(...) Cliquez ici pour voir la suite

Endométriose : deux nouveaux traitements sont étudiés pour soulager les personnes atteintes
Une étude alerte sur la détresse psychologique au travail qui touche près de la moitié des Français
Vous êtes constamment épuisé ? Testez les "quiet week-ends", la nouvelle solution pour lutter contre le burn-out
Qu'est-ce que la "dysmorphie musculaire", ce trouble mental masculin qui altère la perception du corps ?
Vous avez du mal à reconnaître les visages ? Vous souffrez peut-être de “prosopagnosie” ou cécité faciale