Dans le quartier Pissevin à Nîmes, Darmanin déploie les gros moyens policiers

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à Nîmes, le vendredi 25 août 2023.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à Nîmes, le vendredi 25 août 2023.

NÎMES - Il n’est pas venu les mains vides. En déplacement à Nîmes, où un enfant de 10 ans et un homme de 18 ans sont morts depuis lundi dans le quartier Pissevin gangrené par le trafic de drogues, Gérald Darmanin a annoncé ce vendredi 25 août des renforts « au moins jusqu’à la fin de l’année » et des moyens d’enquête supplémentaires.

« J’ai dépêché des urgentistes de la sécurité que sont la CRS 8 et, depuis hier, une autre unité de CRS », a déclaré le ministre de l’Intérieur, précisant que « cette unité de force mobile, ces 60 CRS, seront à demeure au moins jusqu’à la fin de l’année pour pilonner les points de deal » comme à Marseille.

Un nouveau commissariat de police en discussion

Au-delà de ces forces mobiles, le ministre a confirmé l’arrivée de 15 officiers de police judiciaire de Paris, pour aider leurs collègues nîmois dans leurs enquêtes, ainsi que la création d’un GIR (Groupe interministériel de recherche), basé à Nîmes, « pour enquêter spécifiquement sur le blanchiment de l’argent de la drogue ».

De plus, Gérald Darmanin s’est déclaré ouvert à la demande du maire de Nîmes de rouvrir un commissariat dans ce quartier de Pissevin où ont eu lieu ces deux homicides cette semaine. « J’ai chargé monsieur le préfet de trouver d’ici un mois les moyens d’implanter ce commissariat de police municipale et nationale dans ce quartier », a précisé le ministre, affirmant que les effectifs policiers ont progressé de 40 % depuis cinq ans dans la Préfecture du Gard.

« Avec tous ces moyens extrêmement importants, Nîmes sera à proportion de ses habitants la ville où il y aura le plus de services enquêteurs en France », a conclu le ministre, ajoutant qu’il reviendrait en octobre pour faire le point sur ces différentes mesures.

« Quiconque consomme de la drogue finance des réseaux criminels »

Précisant que le quartier de Pissevin a connu 11 tentatives d’assassinats depuis le début de l’année, le ministre a une nouvelle fois rappelé la responsabilité des consommateurs : « Quiconque consomme de la drogue finance des réseaux criminels extrêmement violents qui tuent, notamment des enfants, et qui financent le terrorisme, le proxénétisme, l’exploitation des êtres humains. »

Une première interpellation a eu lieu dans le cadre de l’enquête sur la mort de l'homme de 18 ans abattu jeudi sur un point de deal, selon un communiqué de la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac. Aucune interpellation n’a par contre encore eu lieu dans l’enquête sur la mort du petit Fayed, 10 ans, touché mortellement par au moins une balle alors qu’il se trouvait dans la voiture de son oncle, lundi soir.

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