On l'entend partout, employé à tout propos, ciblant (comme l'hystérie) souvent les femmes pour leurs sautes d'humeur intempestives, mais le trouble bipolaire, précédemment appelé trouble maniaco-dépressif, est une forme de maladie psychiatrique qui touche autant les femmes que les hommes, même si le trouble bipolaire de type II "est légèrement plus fréquent chez les femmes", précise Inicéa, acteur majeur de l’hospitalisation.

On associe souvent les troubles hormonaux à la bipolarité, mais les recherches génétiques confirment l’hypothèse d’une vulnérabilité génétique. Cette prédisposition familiale, qui se traduit par une incapacité à réguler ses émotions, est généralement aggravée et la psychose déclenchée par un facteur externe, les premiers épisodes bipolaires se manifestant souvent à la suite d'un événement traumatique.

Classé parmi les 10 pathologies les plus invalidantes selon l'Organisation mondiale de la santé, aux côtés de la schizophrénie et de l'addiction, le trouble bipolaire s'enclenche couramment à l'adolescence ou au stade de jeune adulte. En France, entre 1 et 2,5 % de la population est touchée par la maniaco-dépression, "mais ce chiffre serait sous-évalué" estime la Haute Autorité de Santé. Ce trouble doit être pris au sérieux, car un bipolaire sur 2 fait au moins une tentative de suicide dans sa vie, et 15 % décèdent par suicide.

Deux phases surviennent chez le patient atteint du trouble bipolaire, autrefois appelé psychose maniacodépressive. Les bipolaires passent (...)

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