Remarques déplacées, regards insistants, sifflements… Faites le test autour de vous : la plupart des femmes de votre entourage aura déjà vécu au moins l'une de ces situations de harcèlement dans l'espace public. Puni par la loi Schiappa depuis août 2018, le délit d'outrage sexiste reste toutefois difficile à établir. Le dépôt de plainte est impossible et la constatation se fait uniquement par flagrant délit, pour peu que les agent·es présent·es sur place aient été formé·es en amont…

Le nombre de verbalisations est par conséquent beaucoup trop faible pour être significatif : 2 300 en 2021 selon le service statistique de la sécurité intérieure – 90 % des victimes sont des femmes, souvent de moins de trente ans. Et à peine la moitié des délits ont donné lieu à une mise en cause… Pendant ce temps, selon une étude internationale Ipsos menée auprès de 15 500 personnes, 81 % des femmes en France affirment avoir déjà été victimes de harcèlement sexuel dans un lieu public. NEON vous apprenait d'ailleurs récemment que certaines renonçaient à courir en hiver parce qu’elles ne s'y sentent pas en sécurité.

Alors que de nombreuses villes choisissent aujourd'hui de réduire leur éclairage public la nuit par mesure de sobriété énergétique et pour faire face à la hausse des tarifs de l'électricité, est-il possible de faire autrement que d'adopter des stratégies d'évitement pour espérer ne pas se faire héler, suivre, insulter ou agresser dans la rue ? Oui, selon le projet Stand Up, initié par la (...)

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