Règles, grossesse, ménopause : une neurologue explique le lien entre migraine et hormones

Environ 5 millions de Françaises sont migraineuses, soit deux fois plus que les hommes. Les récentes études le confirment, il existe bien un lien très clair entre migraine et hormones féminines, essentiellement les œstrogènes. "Avant la puberté, filles et garçons sont autant migraineux les uns que les autres. Mais, après la puberté, les femmes deviennent plus sujettes à la migraine. C’est bien que les hormones jouent un rôle, indique le Dr Anne Donnet, neurologue au Centre d’évaluation et de traitement de la douleur (CHU de Marseille). De plus, les crises sont calquées sur les fluctuations hormonales : elles débutent souvent à la puberté, sont plus fréquentes lors des règles, ont tendance à diminuer pendant les grossesses et après la ménopause."

La migraine est désormais considérée comme une maladie génétique et les crises comme une mauvaise adaptation du cerveau au changement, précisément l’hypothalamus qui est le générateur des crises. "Un cerveau génétiquement déterminé pour être migraineux est un cerveau très sensible aux changements (sommeil, repas, émotions, rythme de vie, activités diverses…), et notamment aux variations hormonales, confirme Anne Donnet. Or, les grandes fluctuations des hormones féminines sont présentes tout au long de la vie." En février dernier, la société savante des neurologues spécialisés dans la migraine a publié, pour la première fois, des recommandations sur la migraine chez la femme aux âges clés de sa vie et les moyens les plus adaptés pour les (...)

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