Publicité

Réforme des retraites : le contre-projet des Insoumis face au texte du gouvernement

Ce lundi 30 janvier, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a dévoilé le « contre-projet » de réforme des retraites de LFI.
BERTRAND GUAY / AFP Ce lundi 30 janvier, la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot a dévoilé le « contre-projet » de réforme des retraites de LFI.

POLITIQUE - Pour elle, « une autre réforme des retraites est possible dans ce pays ». Voilà ce qu’a martelé ce lundi 30 janvier la cheffe de file des députés insoumis Mathilde Panot, elle-même élue dans le Val-de-Marne. À la veille de la deuxième grande journée de mobilisation sociale contre le projet phare du second quinquennat Macron, « on sera sur une sorte de motion de censure populaire », a-t-elle encore avancé face à la presse, détaillant les grandes lignes des ambitions de LFI pour le texte.

Et ce après avoir appelé à « une motion de censure populaire » dans la rue ce mardi, tout en insistant sur le « contre-projet » de son groupe qui comporte comme colonne vertébrale un âge de départ à 60 ans. « Plus il y a du monde dans la rue, plus nos amendements sont lus avec intérêt, avec curiosité, voire avec crainte. Dans les trois cas on prend », a abondé Hadrien Clouet, député LFI de Haute-Garonne.

En commission à l’Assemblée cette semaine et dans l’hémicycle à partir de la semaine prochaine, leur groupe propose une retraite à taux plein avec 40 annuités de cotisations, contre 43 projetées à terme par le gouvernement, et un âge légal de départ qui serait ramené de 62 à 60 ans. Le temps passé au RSA serait également comptabilisé dans le calcul du nombre de trimestres.

55 milliards à trouver pour faire cette réforme

Car pour l’heure, la réforme de l’exécutif est jugée « injuste », « financièrement inutile » et « anti-féministe » par les Insoumis. Dans un livret d’une quarantaine de pages, dont la moitié est consacrée à cette critique, les députés LFI ont donc égrainé leurs propositions.

Le groupe plaide pour une pension minimum à 1 600 euros net pour les carrières complètes, soit au niveau du Smic que LFI souhaite faire entrer en vigueur. Le minimum vieillesse serait lui aussi revu à la hausse à 1 128 euros et serait versé automatiquement. Les insoumis préconisent encore de supprimer le principe de la décote sur les pensions.

Ils chiffrent à 55 milliards d’euros, pour l’année 2027, le coût lié à un âge légal ramené à 60 ans, et la revalorisation des pensions et du minimum vieillesse. Une enveloppe qu’ils souhaitent trouver dans la réduction de certaines « niches sociales », et notamment « l’allègement de cotisations sur les salaires supérieurs à 2,5 Smic ».

Autres solutions de financement proposées : une « contribution de 10 % sur les dividendes », et un remplissage des caisses par des hausses de salaires et par effet domino, des allocations chômage. Autant d’arguments qui devraient animer les débats à l’Assemblée nationale puis au Sénat dans les prochaines semaines, en plus d’être peut-être repris dans la rue par les manifestants.

À voir également sur le HuffPost :

Lire aussi