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La résilience à toutes les sauces, ça suffit !

Le neuropsychiatre et psychanalyste Boris Cyrulnik est l’un des premiers à avoir parlé de la résilience comme d’une capacité à surmonter un traumatisme majeur. Avant, on appelait ça "se reconstruire", mais le médecin a tout de même mis ce concept en lumière.

Or, depuis quelque temps, on nous bombarde de résilience à toutes les sauces, au point que le mot ne veut plus rien dire du tout. Résilience de la société après les attentats ou le Covid ? D’accord. Mais maintenant, voilà que les technocrates parlent de "territoires résilients" pour ne pas dire "banlieues pauvres". Le magazine Mieux vivre votre argent nous apprend quant à lui que "l'immobilier est résilient face à l'inflation". N'importe quoi ! Amazon aussi nous propose des dizaines d’histoires de résilience, aussi édifiantes que tristes, qui n’ont plus aucun rapport avec les grands traumatismes analysés par Cyrulnik. Qui plus est, ces livres nous font culpabiliser. Comme s’ils nous disaient : "Regardez tout ce que j’ai traversé, alors que vous vous plaignez pour un rien !" Sortez plutôt faire un jogging.

Pour une bonne résilience, souvent, il faut faire du sport. C’est ce que Hal a fait. Hal Elrod, l’auteur du très célèbre livre de développement personnel The Miracle Morning, explique qu’il a guéri d’une dépression nerveuse par la grâce de ses baskets. Au fil des pages, il raconte comment il en est venu à participer à des marathons de plus en plus difficiles, alors qu’il déteste courir. Pour éprouver sa capacité à faire (...)

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