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Rachid M’Barki dénonce un « lynchage médiatique » devant la commission d’enquête

 Rachid M’Barki, licencié de BFM TV pour faute grave en février, a été entendu ce mercredi 22 mars dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères.
Rachid M’Barki, licencié de BFM TV pour faute grave en février, a été entendu ce mercredi 22 mars dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences étrangères.

MÉDIAS - Il dénonce un « lynchage médiatique en règle » qui a mis fin à sa carrière. Rachid M’Barki, licencié de BFM TV pour faute grave en février, a donné sa version des faits ce mercredi 22 mars dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire sur les ingérences politiques, économiques et financières de puissances étrangères.

Rachid M’Barki a expliqué avoir été victime de « calomnies » qui ont conduit à sa « mise à mort professionnelle ». « Brandir la tête d’un présentateur de JT, d’une grande chaîne et dont le nom et le visage sont un peu connus des Français (permet de) créer une affaire », a déclaré l’ex présentateur de la chaîne d’informations en continu, rapporte Pure Médias.

L’enquête de Forbidden Stories

« L’affaire M’Barki » débute lorsque le site Politico révèle le 2 février que certains des sujets abordés par le présentateur de 54 ans pourraient avoir subi une influence extérieure, afin notamment de servir des intérêts étrangers.

Une enquête de la cellule investigation de Radio France, avec le consortium Forbidden stories, a ensuite dévoilé que le présentateur avait rapporté « des informations fournies par une agence de désinformation israélienne dirigée par des anciens de l’armée et des services secrets ». Des accusations qui ont poussé le directeur de la chaîne, Marc-Olivier Fogiel, à licencier Rachid M’Barki.

Cette enquête avait mis en lumière une vaste entreprise de désinformation pilotée par une officine israélienne du nom de Team Jorge. Cette société mystérieuse qui travaille notamment avec des entreprises, des milliardaires, des suspects de crimes ou des figures politiques qui « ne semble avoir aucune existence légale et a été créée par des anciens du Mossad et de l’armée israélienne ».

Une « fiction Netflix »

Devant les députés, le journaliste a remis en question le bien fondé de ces révélations. Comme l’explique Pure Médias, il a accusé le journaliste Frédéric Métézeau, membre du collectif, d’avoir surfé sur un scoop : « il n’a eu de cesse de donner de la substance à ce qui s’avère être une fable, en tout cas en ce qui concerne ma prétendue implication (...) », a-t-il critiqué. Il a également reproché à certains médias d’avoir raconté cette histoire comme un « roman » ou une « fiction Netflix ».

Ce mercredi 22 mars, le successeur de Rachid M’Barki pour la présentation de l’émission Faites entrer l’accusé a été dévoilé. Il s’agit de Christophe Delay, l’un des deux journalistes de la matinale de BFMTV qui va donc reprendre le programme phare de RMC Story aux côtés de Dominique Rizet.

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