Racines de l’empathie – Une initiative canadienne pour réduire l’intimidation

(Capture écran de la vidéo Youtube)
(Capture écran de la vidéo Youtube)

Une incroyable initiative, mise sur pied au Canada par Mary Gordon en 1996, se répand aujourd’hui dans le monde entier et a changé la vie d’un demi-million d’enfants dans plusieurs pays. Le concept est simple : on fait appel aux services d’un bébé en classe pour enseigner l’empathie aux enfants.

Simple, mais efficace : il s’avère qu’en présence d’un bébé, emmené en classe à plusieurs reprises au cours de l’année par un parent volontaire, permet aux enfants de développer et de découvrir l’empathie et, par le fait même, d’apprendre à mieux gérer leurs émotions et considérer celles des autres.

Adorable idée s’il en est une, Racines de l’empathie a découvert un moyen d’éveiller de manière naturelle et amusante les plus beaux sentiments humains chez des enfants à qui l’on enseigne beaucoup de leçons académiques, mais souvent pas assez de leçons d’humanité.

À l’arrivée du petit, qui porte un t-shirt où on peut lire « petit prof », les enfants sont invités à le dessiner, à le décrire, à jouer avec lui. La base du programme veut qu’en présence d’un bébé, libre de mauvaises intentions et ne jugeant personne, peu importe leur apparence ou leur popularité, porte les enfants à s’ouvrir émotionnellement et à découvrir qu’on doit faire attention aux sentiments des autres. Ils explorent, à travers les réactions du petit, ses émotions et les leurs.

Lorsqu’il rit, ils rient aussi; quand il pleure, les élèves ont instinctivement envie de l’aider, de le réconforter et de le protéger. Ils éveillent ainsi leur conscience aux notions d’altruisme et de gentillesse.

Au départ du petit, ils sont invités par leurs enseignants à parler de ce qui les rend tristes, de leurs relations avec les autres et de leur capacité à faire preuve de bonté.

Si, dans un monde idéal, tous les parents apprenaient à leurs enfants que les autres sont également des êtres humains, indépendamment de leur richesse, leur apparence ou leurs intérêts, nous n’aurions pas besoin d’initiatives comme celles-ci à l’école. Malheureusement, c’est dans cet environnement que les enfants feront la vaste majorité de leur apprentissage de la vie en société, avec tout ce qu’il implique de blessures, de solitude et, trop souvent, de violence.

Un programme comme Racines de l’empathie a donc tout à fait sa place dans nos écoles, et il prend de plus en plus d’ampleur dans plusieurs pays et en plusieurs langues. Son efficacité a été prouvée sans l’ombre d’un doute : les enfants qui y participent en ressortent plus empathiques et plus humains. Que du bon!

 




On peut contacter l’organisme pour faire venir le programme à son école, faire un don ou proposer d’emmener son propre bébé pour qu’il devienne mini-prof sur le site web ici!

À lire également:
Un brave enfant autiste se bat contre l'intimidation
Combattre l’intimidation : ce que l’on peut faire