Un rapport d'enquête décrit la « vive inquiétude » de Samuel Paty avant son assassinat
Recherches internet, précautions lors de ses déplacements… L’enseignant vivait dans la crainte du pire.
L'enquête sur Samuel Paty a établi la « vive inquiétude ressentie » par le professeur avant son assassinat, le 16 octobre 2020, dans les Yvelines, « devant l'ampleur et l'agressivité de la polémique » qui le visait, a révélé un rapport d’enquête dévoilé lundi 21 novembre par « Le Parisien » et consulté par l'AFP.
Dans ce « rapport de synthèse » final de la Sous-direction anti-terroriste (Sdat) daté du 28 juin dernier, un enquêteur résume les investigations sur l'assassinat du professeur d'histoire-géographie de 47 ans, poignardé puis décapité près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, tué peu après par la police. Le jeune homme de 18 ans, radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Dans un message audio en russe, Abdoullakh Anzorov avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir « vengé le prophète ».
L’enseignant prenait des précautions les jours avant les faits
Il avait pris connaissance de la polémique visant le professeur quelques jours plus tôt via les réseaux sociaux, où avaient été diffusées des vidéos de Brahim Chnina, le père d'une collégienne visée par une exclusion pour indiscipline et qui prétendait avoir assisté au cours, et du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui.
Selon le rapport, Samuel Paty « s'en ouvrait à au moins deux collègues, à qui il demandait de le véhiculer au collège...
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