Cléopâtre avait la "peau blanche et des traits hellénistiques". C’est du moins ce qu’affirmait le ministère égyptien des Antiquités, le 27 avril dernier. Cette déclaration faisait suite à la bande-annonce de la série “Reine Cléopâtre”, diffusée par Netflix quelques jours plus tôt. Disponible sur la plateforme de streaming depuis hier, la série-documentaire produite par Jada Pinkett Smith représente Cléopâtre sous les traits d’une femme noire. Ce qui a déclenché un tollé en Égypte. Depuis la sortie de la bande-annonce le mois dernier, des universitaires locaux et d'autres affirment que Cléopâtre, née dans la ville égyptienne d'Alexandrie en 69 avant J.-C. et appartenant à une dynastie de langue grecque, était d'origine européenne et blanche. Le Conseil suprême égyptien des antiquités, l'entité gouvernementale en charge du patrimoine, s'est plaint sur Twitter que "les statues de la reine Cléopâtre confirment qu'elle avait des traits hellénistiques (grecs), se distinguant par une peau claire, un nez allongé et des lèvres fines".

Dans une interview télévisée avec le journaliste britannique Piers Morgan, l’acteur égyptien Bassem Youssef a accusé Netflix d'essayer de "prendre le contrôle de notre culture égyptienne". De nombreux internautes égyptiens rejoignent le comédien. Beaucoup y voient une réécriture de l'Histoire. Une pétition en ligne, intitulée "Arrêtez le documentaire sur Cléopâtre de Netflix pour falsification historique", a même été lancée, relate l’AFP. Elle compterait plus (...)

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