Rejet des eaux de Fukushima: l'ambassade du Japon en Chine se dit harcelée et "extrêmement inquiète"

Charly TRIBALLEAU © 2019 AFP

L'ambassade du Japon en Chine s'est dite ce mardi "extrêmement inquiète" d'une vague de harcèlement devant ses locaux et par téléphone, après le début du rejet controversé des eaux contaminées de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.

"Bien entendu, nous regrettons (ces faits) et sommes extrêmement inquiets. Nous demandons au gouvernement chinois, conformément au droit international, qu'il assure la sécurité des ambassades et consulats en Chine, y compris de certaines installations liées au Japon et des ressortissants japonais", a indiqué un porte-parole de l'ambassade.

Jet de brique contre l'ambassade nippone à Pékin

Les actes anti-japonais imputés à la Chine depuis le début du rejet en mer des eaux de Fukushima sont "extrêmement regrettables", a en outre déclaré le ministre nippon des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi, confirmant un jet de brique contre l'ambassade nippone à Pékin.

Ces faits sont "extrêmement regrettables et inquiétants", a-t-il jugé, exhortant le gouvernement chinois à "prendre immédiatement les mesures appropriées, notamment en appelant ses citoyens à agir calmement pour éviter que la situation ne s'aggrave".

Tokyo a convoqué lundi l'ambassadeur chinois au Japon pour protester contre la vague de harcèlement téléphonique en provenance de Chine que subissent des entreprises nippones.

La Chine a suspendu depuis la semaine dernière toutes les importations de produits de la mer en provenance du Japon, en réaction au début du rejet de l'eau utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima Daiichi.

Ce processus a cependant été validé par l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et Tokyo assure qu'il sera sans danger pour l'environnement et la santé humaine.

Article original publié sur BFMTV.com