Reportage : comment réduire les risques de violences sexistes et sexuelles en festival ? L'exemple du Delta
Avec le contour de ses yeux mis en valeur par des paillettes, son grand sourire et ses nattes impeccable, Lara représente parfaitement l'une des 30 000 spectatrices qui se rend chaque jour au Delta Festival, organisé du 23 au 27 août sur les plages du Prado à Marseille. Elle est jeune, son style est soigné et c’est son premier festival. Pourtant, la jeune femme n’est pas une "simple festivalière" car elle est vêtue d'une chasuble violette : celui des bénévoles Safe Delta. Avec ses quatre acolytes, elle déambule dans le festival tout en profitant de l'ambiance et se tient à disposition de toute personne qui ne se sentirait pas en sécurité. La petite équipe prend également les devants pour s’assurer que quelqu’un se sent bien : "Ce qu’on fait, de nombreuses personnes le font déjà sans porter de chasuble. Il s’agit simplement de veiller sur les autres", sourit Lara. Ces brigades "Safe Delta" font partie d'un dispositif plus large, mis en place par le festival marseillais pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles et les pratiques à risques (sexualité, consommation de drogue, etc.) L'espace d'une journée, nous sommes allés à la rencontre de ces personnes qui rendent la fête plus safe.
À la tête des brigades aux chasubles on trouve Steeve Pennel. Indissociable de son talkie-walkie, l’infirmier se pose quelques minutes pour revenir sur son parcours. J'ai beaucoup travaillé avec des victimes d'agressions sexuelles et de viol à l'hôpital. Puis j'ai été coordinateur et responsable (...)