La vice-présidente de la Commission européenne Vera Jourova est à Pékin pour jeter les bases d'un sommet bilatéral UE-Chine cette année. L'occasion aussi pour la Tchèque de rappeler les préoccupations de l'Union en matière de numérique.

Avec notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde

Dans la course aux données et à l'intelligence artificielle à laquelle se livrent la Chine et les États-Unis, l'Europe semble courir après la mèche.

Cette visite de Vera Jourova en Chine est là pour réaffirmer les valeurs de l'Union européenne en matière de numérique. Tout particulièrement ici où les entreprises européennes se disent préoccupées par les évolutions récentes des lois chinoises en matière de cybersécurité, de données et de contre-espionnage.

Depuis juillet, la Chine interdit ainsi le transfert de toute information liée à la sécurité et aux intérêts nationaux.

« La première préoccupation est le manque de clarté sur les contours de la loi et par exemple l'absence de définition sur ce qui constitue des données importantes, ce qui pourrait poser des difficultés à nos entreprises pour transférer les données à l'extérieur », a déclaré Mme Jourova.

Autres préoccupations : la « longueur des procédures » et « l'imprévisibilité » de l'interprétation des nouvelles lois par le régulateur chinois qu'il faut clarifier en gardant les canaux de communication ouverts, a insisté ce mardi la vice-présidente de la Commission, au lendemain de ce dialogue stratégique de haut niveau avec le vice-président chinois Zhang Guoqing, dans lequel il a été question aussi de la désinformation de la Russie sur l'Ukraine sur les réseaux sociaux, reprise par la propagande chinoise.

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