Restée à la porte des Brics, l'Algérie va-t-elle renouer avec la France?

Rencontre entre Abdelmajid Tebboune et le président chinois Xi Jinping, le 17 juilet 2023 à Pékin. | Présidence algérienne / Handout / Anadolu Agency / AFP
Rencontre entre Abdelmajid Tebboune et le président chinois Xi Jinping, le 17 juilet 2023 à Pékin. | Présidence algérienne / Handout / Anadolu Agency / AFP

Les Algériens ne sont pas encore remis du coup de semonce qu'ils avaient ressenti à l'annonce de la non-admission de leur pays au sein des Brics, cette organisation des pays émergents. Ils se sentent quelque part trahis par leurs alliés traditionnels que sont les Russes et les Chinois, figures de proue de cette organisation, lesquels avaient longtemps fait miroiter aux dirigeants algériens que le temps était venu pour eux de jouer dans la cour des grands.

Dans le but d'obtenir des soutiens à la demande algérienne d'adhérer aux Brics, le président Abdelmadjid Tebboune avait réalisé tout un périple qui l'avait conduit, durant les mois de juin et juillet 2023, à Moscou et à Pékin. Comme il avait été reçu en grande pompe, tout le monde avait cru que c'était dans la poche.

Six pays du Sud, dont trois arabes, ont été finalement retenus pour faire partie de cette entité, mais pas l'Algérie. Celle-ci, qui se présentait comme «puissance régionale», s'est vue dépréciée aux yeux de l'opinion internationale, au moment même où Alger lançait au Niger une offre de médiation visant à résoudre la grave crise qui déchire ce pays africain depuis deux mois.

Guérir des Brics

Les dirigeants algériens ont tenté d'atténuer le choc en invitant les citoyens à ne pas en faire une maladie. Seule consolation trouvée: le gouvernement promet «un avenir prospère» grâce à son entrée prochaine dans l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), qui regroupe essentiellement des pays d'Asie et d'Asie centrale, mais admet aussi dans ses rangs d'autres pays du Sud.

Dans les espaces de discussion, un sentiment de colère et d'incompréhension se mêle à l'autodérision, pratique atavique chez les Algériens, qui multiplient les satires et les caricatures. Mais il y a des commentaires plus corrosifs, comme celui-ci, lu sur Facebook: «Qui peut me convaincre qu'il n'y a pas de dessous de table dans cette...

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