Revivrons-nous les années 1920 ?

Par une journée froide et venteuse, le président des États-Unis nouvellement assermenté invoque, en l’absence de son prédécesseur, “une nouvelle unité d’esprit et d’action”, alors que son pays est ravagé par une pandémie et le chômage.

L’investiture de Warren G. Harding, 29e président américain, le 4 mars 1921, fut “le début non officiel, et sous de mauvais auspices, d’une décennie qui allait marquer l’histoire”, écrit Bloomberg Businessweek, s’aventurant à dresser un parallèle entre les Années folles et notre époque.

“Les années 2020 seront-elles aussi folles ?” questionne le titre américain en référence à cette période d’effervescence culturelle, artistique et sociale que connut l’ensemble du monde occidental au sortir de la Première Guerre mondiale.

Un “âge d’or” euphorique et inégalitaire

Après l’épidémie de grippe espagnole et une violente récession, les années 20 du siècle dernier avaient marqué l’avènement d’un monde moderne et folâtre :

Les Années folles voient se répandre la fabrication à la chaîne, l’automobile, la radio, le cinéma, l’eau courante à domicile et les appareils électriques qui rendent le travail plus facile. La culture et la consommation de masse apparaissent. C’est la décennie de l’Art déco et du jazz, de Coco Chanel et de Walt Disney, de Gatsby le Magnifique et de la Renaissance de Harlem.”

Cent ans plus tard, “il est tentant de se demander si l’histoire va se répéter”, écrit l’hebdomadaire. Comme pendant les Années folles, l’économie et la société ont profondément et subitement été bouleversées, note le journal.

Il établit une liste de points communs entre les deux époques parmi lesquels une révolution technologique (celle du tout-numérique) précipitée et irréversible, un besoin impérieux de sociabilisation après des mois de restrictions et un espoir de relance économique.

Mais le journal évoque aussi d’autres similitudes moins glorieuses telles que l’accroissement aigu des inégalités, le vacillement des systèmes démocratiques et des relations raciales “à nouveau tendues”.

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