Les riverains du périphérique parisien face à une pollution alarmante
Danièle Hivernaud, 73 ans, résidant à 150 mètres du périphérique à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), décrit un "air épais" et un "brouhaha continu".Allergique à la pollution, elle se dit consciente des risques pour son espérance de vie, bien qu’elle se considère chanceuse de ne pas vivre directement sur cet axe routier.
Le bruit est l'une des principales nuisances. Selon l’association Bruitparif, les riverains subissent des niveaux sonores dépassant les seuils réglementaires de 6 à 8 décibels. Fanny Mietlicki, directrice de Bruitparif, rappelle que l'exposition chronique au bruit peut provoquer des troubles du sommeil, augmenter les risques de maladies cardiovasculaires et favoriser l'obésité.
La pollution de l'air constitue une autre menace. Les particules fines issues des gaz d’échappement affectent non seulement les poumons mais aussi le système cardiovasculaire, causant près d'un décès sur dix en Île-de-France, selon l’Observatoire régional de la santé. À Bagnolet, le nombre d'enfants asthmatiques a explosé, aggravant la situation sanitaire locale.
Au-delà du périphérique, l’échangeur autoroutier de la Porte de Bagnolet, construit en 1969, est également pointé du doigt. Plusieurs projets envisagent son enfouissement, mais les riverains doutent de la faisabilité financière de cette transformation, estimée à plusieurs centaines de millions d’euros. Pour beaucoup, la lenteur...