Rubiales : allez dehors !
Luis Rubiales a finalement annoncé sa démission. Elle semblait inéluctable au regard de la pression grandissante, autant de la société civile et politique espagnole que de la part du petit monde du football. Pourtant, il aura longtemps mené une stratégie de la terre brûlée...
Une agression sexuelle, ce « baiser forcé » à l’internationale Jennifer Hermoso, des gestes déplacés à côté de la famille royale, des menaces à peine déguisées envers tous ceux et toutes celles qui pourraient se dresser contre lui, l’instrumentalisation de la fédération (qui a été jusqu’à diffuser des vidéos « compromettantes » pour le défendre), un discours masculiniste de victimisation, etc. Luis Rubiales n’a pas ménagé ses efforts pour rester en poste et en place, contre vents et marées. De guerre lasse, il a donc fini par se résigner à quitter le siège de président de la Fédération espagnole de football (RFEF) qu’il occupait depuis cinq ans.
Toutefois, aucun mea culpa à l’horizon. Dans le communiqué rendu public sur les réseaux sociaux, il a certes d’abord officialisé formellement une démission adressée hier soir à 21h30, via une lettre adressée à M. Pedro Rocha Junco, président intérimaire en fonction. Le communiqué poursuit logiquement en précisant que Rubiales « démissionne également de son poste de vice-président de l’UEFA ». La suite persiste cependant dans le sentiment d’être l’objet d’une cabale et des mensonges d’ennemis invisibles qui souhaitaient sa chute, avec un petit fond de complotisme bien dans l’air du temps : « Parce qu’il y a, entre autres, certaines forces qui empêcheront mon retour. »