Les « ruptures » de la vie exposent davantage les femmes au mal-logement

Séparation, violences conjugales, héritage, veuvage… Ces « moments de rupture » qu'une femme est susceptible de rencontrer dans sa vie, les rendent particulièrement vulnérables au risque du mal-logement, selon un rapport publié mardi 1er février par la Fondation Abbé Pierre.

L'ONG consacre la moitié de son 28e rapport annuel au « genre du mal-logement », un facteur « qui n’a pas été assez mis en avant » et qu'elle étudie spécifiquement pour la première fois, a expliqué son directeur des études Manuel Domergue lors d'une conférence de presse mardi 1er février.

Pour la Fondation Abbé Pierre, il existe « quatre moments clés de la vie d'une femme », « des moments potentiellement de rupture » qui alimentent les inégalités avec les hommes en matière de mal-logement.

D'abord, lorsqu'elles quittent le domicile parental en cas de violences sexuelles intrafamiliales, les femmes sont davantage susceptibles de se retrouver à la rue. « Parmi les sans domicile, 36 % des femmes et 19 % des hommes ont connu des violences sexuelles avant 18 ans », selon Manuel Domergue.

C'est aussi le cas des jeunes LGBT+, qui après un coming-out, peuvent quitter leur famille sur un conflit.

Un risque de déclassement résidentiel en cas de séparation

La séparation peut constituer aussi un tournant dangereux pour les femmes avec un risque de « choc financier » provoquant un « moment de déclassement résidentiel », selon le rapport.

Les femmes perdent 15 % de niveau de vie, quand les hommes en gagnent 4 %. L'homme garde plus souvent le domicile, dans 43 % des cas, contre 32 % pour les femmes, avance le document.

Et les mères célibataires, dont un tiers sont pauvres, vivent souvent dans des logements précaires et sous-dimensionnés : 40 % des...

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