Séisme en Turquie et en Syrie : élan de solidarité envers le père qui tenait la main de sa fille décédée
Nous avons toutes et tous été bouleversés par cette photographie, capturée par un journaliste de l’AFP : un père, assis dans les décombres d’un immeuble effondré lors des séismes en Turquie et en Syrie, le 6 février, ne lâche pas la main de sa fille, morte. Le photographe, Adem Altan, l’a retrouvé afin qu’il puisse raconter ce qu’il s’est passé.
« C’est une douleur indescriptible »
L’homme de la photographie s’appelle Mesut Hancer et est père de quatre enfants. Au moment du séisme, à 4 h 17, ce Turc travaillait dans sa boulangerie, dans la ville de Kahramanmaras, proche de l’épicentre. Il a rapidement pu joindre son épouse et ses trois enfants adultes, mais pas sa cadette de 15 ans, Irmak, qui dormait chez sa grand-mère. Mesut Hancer explique au photographe de l’AFP que la jeune fille souhaitait profiter plus longtemps de la visite de ses cousines.
C’est dans les ruines de l’immeuble de huit étages qu’il retrouve alors sa fille, décédée. Le Parisien rapporte et traduit ses propos : « J’ai aussi perdu ma mère, mes frères, mes neveux dans le séisme. Mais enterrer son enfant n’a rien de comparable. C’est une douleur indescriptible. » Lorsqu’il aperçoit Adem Altan, il lui demande de faire des photos de son enfant.
Le photographe témoigne auprès du média britannique The Guardian : « J’avais du mal à ne pas pleurer en prenant les photos […] Je ne peux la comparer à aucune photo que j’ai prise auparavant. Elle...