Sénégal: l’opposant Ousmane Sonko «suspend» sa grève de la faim, annonce un porte-parole du Pastef
Au Sénégal, l’opposant Ousmane Sonko a suspendu sa grève de la faim qu’il avait initiée, le 30 juillet. C’est ce qu'affirme, ce samedi 2 septembre, un porte-parole de son parti. Ousmane Sonko condamné, au mois de juin, pour corruption de la jeunesse, est également poursuivi, entre autres, pour appel à l'insurrection.
C’est un grand « ouf » de soulagement pour son entourage et ses partisans. Après 34 jours de grève de la faim, l’opposant sénégalais Ousmane Sonko a suspendu son action, tout en continuant de contester son emprisonnement pour, entre autres, « appel à l’insurrection ».
Le médecin d'Ousmane Sonko a annoncé la nouvelle ce samedi matin. L'opposant « avait épuisé ses réserves », selon son avocat Me Ciré Clédor Ly, et les soins cliniques ne pouvaient plus suffire à le maintenir en vie. Ousmane Sonko « n’était pas dans une lancée suicidaire » a-t-il ajouté.
Le leader du parti Pastef, dissous fin juillet, avait commencé sa grève de la faim après son incarcération. Déjà condamné à deux reprises en mai et en juin, il dénonçait un acharnement judiciaire des autorités. Il a dû être hospitalisé le 6 août puis placé en réanimation le 17, car son état se dégradait rapidement, rapporte notre correspondante à Dakar, Juliette Dubois.
Ses avocats avaient tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises ces derniers jours pour alerter sur sa santé. Dans un communiqué transmis vendredi soir à l'AFP, ils affirmaient que la vie de leur client « admis en réanimation » était « en péril » et invitaient l'État « à prendre en urgence toutes mesures nécessaires pour éviter un drame ».