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Ils s’aiment mais ont choisi de faire chambre à part

Ils partagent tout, sauf leur lit et leur la chambre. Face à des rythmes de vie différents, des ronflements ou le besoin d’espace, ces couples ont choisi de ne pas dormir ensemble.

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COUPLE - Si le lit conjugal est le symbole du couple par excellence, alors faire chambre à part est souvent perçu comme un signe de déclin amoureux. Pourtant, selon une étude de l’Ifop publiée en 2021, 10 % des Français vivant en couple font chambre à part, et 6 % ne le font pas mais souhaiteraient le faire. Adèle et Alexandre, Léna et Valentin et, Ozirin et Béranger, font partie de ceux qui ont sauté le pas. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus, ils se confient sur les raisons de leur choix au HuffPost.

« J’ai vécu trois ans dans la même chambre que mon ex-compagnon, et j’étouffais », admet Adèle 26 ans. Tous les deux logeaient dans la maison de la mère de celui-ci. Sans-emploi, « il était constamment dans la chambre ». La naturopathe, travaillant depuis chez elle, passait aussi le plus clair de son temps dans cette petite pièce. Alors lorsqu’elle rencontre Alexandre, elle lui fait tout de suite part de son envie d’avoir sa propre chambre. Du côté du peintre en bâtiment, aucun souci, « c’est comme ça qu’il se sent le mieux ». C’est donc tout naturellement qu’il y a un an et demi, lors de l’emménagement d’Adèle chez Alexandre en Touraine, chacun s’est dirigé vers sa chambre.

En plus de l’envie d’avoir son espace personnel, le couple n’a pas le même rythme de vie. « Et je trouve aussi que j’ai une meilleure qualité de sommeil. Il n’y a pas ce creux du matelas lorsque l’on dort à deux, et je peux avoir la couette pour moi toute seule », plaisante Adèle.

Léna et Valentin ont, eux, sauté le pas après 4 ans de vie commune pour tout simplement mieux dormir. « Dès le départ, on avait envie d’avoir nos propres chambres mais on ne pouvait pas par manque de place », explique l’infirmière de 36 ans. Un déménagement plus tard, il achète un lit d’appoint qu’ils mettent dans la chambre de la fille de Léna, mais le couple continue de dormir ensemble.

Mais Valentin, manageur et développeur, fait des apnées du sommeil et ronfle énormément, ce qui est incompatible avec le sommeil léger de sa femme. Lorsqu’elle est enceinte de leur fils, elle prend la décision de dormir dans la chambre de sa fille. « Il m’a dit “oui, carrément, tu dormiras mieux”. Et même lui finalement, il sait qu’il me gêne, donc il ne dort pas bien non plus. »

Retrouver son identité personnelle

Au-delà de la qualité du sommeil, pour ces couples, avoir son espace à soi est aussi une façon de préserver chacun sa personnalité. « J’avais tendance à perdre un peu mon identité, à me diluer dans le couple et dans l’autre, détaille Adèle. C’est pour ça que l’on aime bien aussi aller dans la chambre de chacun pour s’imprégner de sa personne. »

Si Ozirin et Béranger sont ensemble depuis 5 ans, c’est que faire chambre à part « a sauvé [leur] couple ». Après un an de relation, cette assistante d’éducation et ce travailleur social ont ouvert un magasin ensemble. « Le fait de travailler ensemble, de vivre ensemble, de faire autant de choses ensemble, on commençait à ne plus se supporter », raconte la jeune femme de 23 ans. Les amoureux deviennent des associés et s’oublient. Le couple stagne et aucun des deux ne se développe personnellement.

Quand ils ont l’opportunité d’avoir une maison, « on s’est dit “chacun sa chambre”, souligne le jeune homme de 26 ans. Ça nous permet d’avoir chacun notre espace, notre vie, et ça nous rend beaucoup plus proches finalement. » Le Normand estime que trop de personnes en couple « vivent pour l’autre, et pas pour elles-mêmes », ce qui mène à l’explosion. « Dormir séparément ça nous a vraiment permis de nous redécouvrir », conclut Ozirin, qui d’ailleurs n’hésite plus à mettre en scène ou parler de son couple sur les réseaux sociaux.

Et l’intimité dans tout ça ?

Dans les esprits, le lit conjugal rime avec sexualité. « Ça se base sur quoi en fait ?, s’interroge Léna. Le désir naît n’importe quand, à n’importe quel moment de la journée, dans n’importe quel endroit. Ce n’est pas forcément dans le lit commun. »

Pour Adèle aussi, « ça change de moment dans la journée. Ce n’est pas forcément au moment du réveil ou du coucher ». La jeune femme estime qu’il y a tout de même moins d’intimité que dans ses autres relations, et notamment le matin au réveil. Par contre, elle et Alexandre ont mis en place « un rituel du soir où [ils se] disent bonne nuit et [se font] un câlin ».

Le magasin d’Ozirin et Béranger avait enfoui tout désir dans le couple. « On ne faisait plus rien », explique-t-elle. Mais avoir chacun son espace a permis aux amoureux de se retrouver : « Depuis, on a envie de se câliner et de se faire des papouilles. »

Les trois couples sont unanimes quant à l’excitation de rejoindre l’autre dans sa chambre. « C’est une sorte de territoire à conquérir », souligne la Nîmoise.

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