« Sacerdoce » : l’étonnant succès du film sur la vie des prêtres

Paris Match. Comment est née votre vocation de prêtre ?
Matthieu Dauchez.
J’ai grandi dans une atmosphère de foi. Auprès de mes parents bien sûr mais aussi d’une grand-mère extraordinaire, à la foi chevillée au corps. Mais l’idée de m’y consacrer totalement est venue assez tard. Car je voulais faire médecine. J’avais ce profond désir de soigner « les corps ». Je me suis aperçu que c’était en réalité, davantage les âmes et les cœurs que je voulais soulager.

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Il n’y a pas eu de « moment » particulier ?
Si je devais en choisir un, ce serait le souvenir d’une messe, au cours de laquelle j’ai ressenti une atmosphère de prière, quasiment palpable. Je n’ai pas été frappé par la foi puisque je l’avais déjà mais j’ai pensé, très fort : « Il y a donc « quelqu’un ». Et puisque Dieu existe, il ne peut être qu’amour. Donc, des actes d’amour. Là est née mon aspiration définitive. Si je voulais être cohérent avec moi-même, je devais me consacrer entièrement.

Mais à 18-19 ans, prend-on réellement la mesure de ce que ce choix implique ?
Avec le recul, je me demande comment j’ai pu rentrer aussi « allègrement » au séminaire. Mais 10 ans après, j’avais 10 millions de raisons supplémentaires pour l’expliquer. Je n’ai jamais eu de vertige d’appréhension devant cette vie de prêtre qui s’ouvrait devant moi. Devant la tâche à accomplir à Manille, parfois si, en revanche. Je suis parti par déf...


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